Le Sommet de Copenhague fait la «une» de l’actualité tous les jours, et c’est normal, puisque c’est de l’avenir de la planète qu’il débat. Faut-il toutefois savoir si les bonnes questions y sont posées.
Ce qui est frappant, en effet, c’est que le discours dominant fait de l’augmentation des gaz à effets de serre «la» cause de l’Apocalypse promise. Et autant les écologistes qui mettaient en cause nos modes de vie et de consommation passaient pour de doux rêveurs, il y a une trentaine d’années, autant ceux qui osent mettre ce postulat en cause aujourd’hui sont pratiquement décrits comme des criminels en puissance.
Je ne suis pas scientifique pour un sou, et je suis donc incapable de me prononcer. Je note toutefois que ceux qui contestent la pensée unique qui fait de la production de CO2 la cause de tous nos maux disent, pour la plupart, que cette production de monoxyde de carbone a en effet atteint des pics intolérables, et qu’il est de notre intérêt d’en réduire drastiquement la production. Faut-il encore savoir s’il est opportun, dans cette perspective, de culpabiliser l’amateur d’un banal steak-frites-salade, au motif que la production de viande est, ou serait, grande productrice de CO2, alors que, dans le même temps, des pays comme les États-Unis, le Canada, l’Inde ou la Chine polluent à tout berzingue, sans que personne ne parvienne à les raisonner. Peut-être, effectivement, Copenhague aura-t-il le mérite de faire prendre conscience à tout le monde de la nécessité de faire le ménage?
Mais pourquoi, dans le même temps, taire des théories comme celle des cycles de Milutin Milankovitch?
Même le très profane que je suis comprend, à la lumière de ce dessin, que l’ellipse que la terre dessine autour du soleil varie avec le temps. Et que parallèlement, le degré d’inclinaison de notre bonne vieille planète bleue n’est pas immuable. Et que tout ceci ne serait pas sans conséquences sur l’évolution climatique. On pourrait ainsi expliquer la variation des grandes périodes climatiques que le monde a connues.
D’autres évoquent aussi les variations de l’activité du soleil pour expliquer les variations climatiques. Nous sortirions actuellement d’un petit âge glaciaire, qui aurait débuté au XIIIeme siècle et se serait achevé au milieu du XIXeme, avec des pics de froid entre 1570 et 1730. Nous serions aujourd’hui au début d’une période de réchauffement tel que le monde en a déjà connu plus d’une: autour de l’an 1000, les températures moyennes sous nos latitudes auraient été assez proches de celles qu’on nous annonce pour un futur apocalyptique.
Qui croire? Naturellement, j’aurais tendance à croire que tous détiennent une part de vérité. Qu’il est impératif de réduire notre production de gaz à effets de serre, mais que cela n’empêchera pas un certain réchauffement climatique. Cet impératif de réduction est d’autant plus nécessaire, que le pétrole, de toute manière, se raréfie, et qu’il faut dès à présent penser à un nouveau mode de vie. C’est notre intérêt bien compris. Et argumenté. De là à en faire une forme de dogme…